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Le Quick commerce à Paris

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Le quick commerce (livraison de courses express, en moins de 30 minutes) a fait irruption à Paris début 2021. Les campagnes de publicité et de promos massives se sont succédées depuis, ainsi que les rebondissements au sein du secteur : rachat de Cajoo par Flink, restructuration et licenciements chez Gorillas, fermeture de Kol et de Yango Deli, etc. Des acteurs de livraison de repas se sont également diversifiés pour investir ce nouveau créneau (Frichti, UberEats, Deliveroo). Pour mesurer l’ampleur du phénomène et son potentiel à long terme, Episto, spécialiste des études sur les réseaux sociaux, a interrogé plus de 1000 Parisiens* afin de connaître leur opinion et leurs usages de ces nouveaux services.

Les courses en magasin encore largement plébiscitées 

88% des Parisiens déclarent faire leurs courses du quotidien en magasin, dont 84% au moins une fois par semaine ; une tendance qui pourrait s’expliquer par la forte densité de supermarchés à Paris et leur large amplitude horaire. Les autres modes de shopping sont quant à eux loin derrière : 1 Parisien sur 5 se fait régulièrement livrer à domicile via les enseignes traditionnelles (Carrefour, Leclerc, Monoprix, etc.) et seulement 1 sur 10 via la livraison express.

Si les enseignes traditionnelles semblent pour le moment remporter la mise sur la livraison, les acteurs du quick commerce peuvent toutefois compter sur l’assiduité de leurs utilisateurs, qui commandent plus régulièrement : 40% commandent au moins une fois par semaine, contre 22% des utilisateurs de livraisons classiques à domicile."

Le quick commerce semble également avoir créé un tout nouveau mode de shopping car 2/3 de ses adeptes n'utilisent pas la livraison à domicile par les enseignes traditionnelles. Reste à savoir si le concept gagnera de nouvelles parts de marché dans les mois à venir. Même s’il bénéficie d’une forte notoriété (85%), le service n’a été testé au moins une fois que par 19% des Parisiens.

Les utilisateurs du quick commerce acquis au concept, très attachés aux délais de livraison…moins aux critères RSE

Plus d’un utilisateur sur deux a recours à la livraison express pour gagner du temps dans son quotidien (57%), 36% pour éviter de se déplacer et 28% pour contourner les horaires d’ouverture des magasins. Concernant les critères de choix d’une appli de livraison plutôt qu’une autre, 48% se basent sur la durée de la livraison, 43% sur le choix des produits, 41% sur le niveau des prix et 35% sur les promos. On retrouve loin derrière les critères RSE : la possibilité de trouver des produits locaux (17%), le fait que les livreurs soient salariés ou indépendants (14%), ou encore leur moyen de déplacement - voiture, scooter, vélo…- (12%).

Globalement satisfaits de leur expérience (94%), les utilisateurs déclarent majoritairement (91%) trouver généralement les produits qu’ils recherchent, même si 83% apprécieraient avoir un plus grand choix. Une tendance qui pourrait expliquer que seulement 14% des utilisateurs pensent se passer des autres moyens de shopping à terme ?

Des Parisiens mitigés sur l’arrivée de ces nouveaux services

Trois principales raisons sont évoquées par ceux qui n’utilisent pas le quick commerce : 56% déclarent préférer choisir les produits en magasin, 35% ne voient pas l’utilité de ces services et 35% estiment qu’ils ne sont pas en accord avec leurs valeurs. Globalement, l’opinion reste très partagée entre vision négative (39%) et positive (41%) quand on interroge les Parisiens sur ce qu’ils pensent du développement du quick commerce dans les grandes villes. Même si l’aspect pratique de ces services est largement admis, ils y voient des conséquences négatives sur l’emploi, l’environnement et la qualité de vie dans les villes.

  • 54% pensent qu'ils ont un impact négatif sur l'environnement
  • 63% pensent qu'ils ont un impact négatif sur la qualité des emplois
  • 70% pensent qu'ils ont un impact négatif sur les commerces de proximité
  • 75% estiment que le quick commerce devrait être plus réglementé

Zoom sur les moins de 30 ans, “early-adopters” du quick commerce

94% des Parisiens de moins de 30 ans sont familiers du concept et 29% l’ont déjà utilisé.

Dans leur choix d’appli de livraison, ils sont davantage motivés par des enjeux économiques que la moyenne de l’échantillon global : leur critère de choix N°1 est le niveau de prix (53%), suivi des promos (50%). 1 utilisateur sur 4 de moins de 30 ans dit avoir recours au quick commerce pour faire des économies. Leur usage est festif : 34% commandent des boissons alcoolisées (vs 22% en moyenne), au moment de l’apéro (31% vs 20% en moyenne) ou pendant la soirée ou la nuit à (38% vs 27% en moyenne. 

“En à peine un an et demi, les services de quick commerce se sont fait connaître à Paris, à grand renfort de campagnes publicitaires et de promotions massives. Aujourd’hui, la livraison de courses express est un concept connu par une grande majorité de Parisiens. Ses “early adopters” sont encore peu nombreux (plus chez les moins de 30 ans) mais conquis : ils expriment une réelle satisfaction et commandent très régulièrement. Reste à savoir si les acteurs du quick commerce sauront transformer l’essai et s’imposer durablement sur le marché quand on voit l’attachement des Parisiens à leurs habitudes d’achat en magasin, et leur regard critique sur les conséquences de ce type d’activités sur l’emploi, l’environnement, ou les commerces de proximité. Plus qu’un nouveau service, le quick commerce incarne une évolution de société qui s’inscrit dans une réflexion sur le “mieux-vivre” en ville. S’affrontent les enjeux de praticité, de gain de temps, d’amélioration du quotidien et ceux de qualité de vie dans nos villes. A l’image de Uber ou Airbnb, viendra bientôt le temps de la réglementation (que les Parisiens semblent appeler de leurs vœux) dont le défi sera d’allier les avantages de ces services à une préservation de l’écosystème urbain”, commente Jérémy Lefebvre, CEO d'Episto.

Méthodologie de l’étude

Échantillon représentatif de la population parisienne selon la méthode des quotas : 1028 répondants.

Dates de l’étude : du 10 au 17 mai 2022.

Source des répondants : Facebook et Instagram.

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